Le Jardin d'hiver - édition 2020

La première édition de Jardin d'hiver s’est tenue du 7 février au 9 mars 2020. De la place d’Youville au Vieux-Port, ce sont 6 escales artistiques qui se succédaient avec des œuvres de Mathieu Labrecque, Estée Preda, Pierre&Marie, Élise Simard, Lei Lei et Diane Obomsawin.

Illustrations variées de Mathieu Labrecque

Créées entre 2017 et 2020, les œuvres de Mathieu Labrecque rappellent, par leurs formes et leurs couleurs, les dessins animés d’une autre époque. Elles se déclinent en séries dont les différentes œuvres dérivent souvent les unes des autres, s’empruntant des motifs pour les développer autrement. Alliant végétaux, animaux, objets et personnages humains, les images forment des assemblages improbables aux allures à la fois sympathiques et inquiétantes. Elles donnent aux spectateurs la liberté d’imaginer les origines et les aventures des éléments qui y sont mis en scène.

© Mathieu Labrecque. Photographies, Place D’Youville. Photo : Renaud Philippe

Illustrations variées d’Estée Preda

Inspirée des contes et des légendes issus des récits jeunesse, Estée Preda propose des œuvres où les figures mi-homme, mi-animal et la nature se rassemblent, poétiques. Illustrant tant des figures universelles issues du folklore que des créations fantastiques originales, l’artiste pousse le spectateur à inventer les histoires qui bercent les différents personnages. Les animaux, les figures et la nature s’unissent pour créer des images oniriques hypnotisantes – en un symbolisme renouvelé.

© Estée Preda. Photographies, Place D’Youville.

Vertiges et autres douceurs de Pierre&Marie

Détonnant dans son environnement ambiant, un cœur scintillant aux allures de peluche se balance à un arbre. L’œuvre évoque, en un clin d’œil, la poésie qui se glisse parfois dans nos quotidiens. La mise en scène offerte par Pierre&Marie est pourtant empreinte d’une logique tragi-comique, illustrant, dans le sourire inépuisable du personnage et dans son apparent contrôle, sa vulnérabilité. L’empathie gagne le public qui voit le cœur résister, joueur et confiant.

© Pierre&Marie. Sculpture, Église presbytérienne St-Andrews. Photo : Renaud Philippe

La forêt de Diane Obomsawin

Qui n’a jamais été victime de son imagination, transformant une simple balade en forêt en une épopée fantastique, insinuant dans chaque ombre, branche et bruit la présence d’une force mystérieuse? Dans ce vidéo d’animation, Diane Obomsawin nous invite à épier les âmes, les bêtes et les personnages qui habitent cette forêt enchantée où différents mythes et créatures tirés de nos imaginaires collectifs se côtoient.

© Diane Obomsawin. Film d’animation projeté sur le mur extérieur de la Maison Mailloux à côté de la Maison Kent. Photo : Renaud Philippe

Dissiper la magie de Pierre&Marie

Évoquant au premier regard la friandise des vacances par excellence, les guimauves grillées de Pierre&Marie se consument au fil du temps, offrant en spectacle l’évolution esthétique de l’objet. Si l’on peut s’attarder attentivement à sa transformation et à sa déformation, c’est grâce au geste photographique des artistes. L’action du temps et son aspect dévastateur se dévoilent en un procédé sympathique, méthode propre au duo d’artistes.

© Pierre&Marie. Photographies, Parc Jean-Pelletier. Photo : Renaud Philippe

Magic cube and Ping-Pong de Lei Lei

Inspiré de la culture populaire – baignée de jeux vidéos et de musique rock – Lei Lei nous invite à suivre la quête d’un joueur de ping-pong, habitant d’une étrange contrée futuriste. Le paysage urbain, mélangeant la douceur des fibres de papier et les couleurs vives de l’univers numérique, ponctue l’aventure de l’homme-rubik. Lei Lei évoque également la beauté d’un coup de foudre et le bonheur de jouer, dans un monde inquiétant de conformisme.

© Lei Lei. Film d’animation, mur extérieur du Musée de la civilisation, Rue Saint-Antoine. Photo : Renaud Philippe

La Traversée d’Élise Simard

Sur une mélodie de Claude Debussy, un enfant et son lapin explorent une forêt. Les silhouettes d’animaux et de végétaux revêtent toutefois une certaine étrangeté une fois la nuit tombée. L’œuvre illustre avec douceur les angoisses qui gagnent notre imagination jusqu’à ce que l’aube, vaporeuse et lumineuse, revienne. La maîtrise technique d’Élise Simard est impressionnante ; elle nous transporte dans des ambiances feutrées, nous permettant d’expérimenter tantôt la texture de la rosée, tantôt l’aveuglement d’un premier rayon de soleil.

© Élise Simard. Film d’animation, mur extérieur du Musée de la civilisation, Rue Saint-Antoine. Photo : Renaud Philippe

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