Art publicLe Jardin d'hiver

Quoi faire à Québec en fin de semaine ?

Publié le 21 avril 2023

Si la troisième édition de Jardin d'hiver s'est officiellement terminée le 11 avril dernier, il vous reste encore une chance de voir quelques-unes des oeuvres d'art public en fin de semaine !

 

Si la troisième édition de Jardin d'hiver s'est officiellement terminée le 11 avril dernier, il vous reste encore une chance de voir quelques-unes des oeuvres d'art public en fin de semaine !

AU PARC CARTIER-BRÉBEUF

When the Rubber Meets the Road de GERALD BEAULIEU

When the Rubber Meets the Road réunit plusieurs centaines de pneus découpés et fixés ensemble par le sculpteur Gerald Beaulieu. Cette technique d’assemblage de gomme noire révèle un corbeau aux allures démesurées. Étendu sur le sol, l’immense oiseau inerte nous interpelle sur les risques de collisions entre nos automobiles et la faune environnante. L’Île-du-Prince-Édouard, où demeure l’artiste, recense des milliers de corbeaux. Témoin des confrontations meurtrières entre cette espèce et nos infrastructures routières, Gerald Beaulieu attire ainsi l’attention sur l’une des conséquences de nos déplacements en voiture, matérialisés dans son œuvre par les pneus. L’échelle imposante de cette installation empêche le spectateur de détourner le regard de cette réalité souvent volontairement ignorée.

Photo : Marc-Antoine Hallé

DEVANT LE CENTRE ALYNE-LEBEL

Exposition de trois oeuvres DE dan Brault

Dan Brault réalise ces portraits d’animaux expressifs en s’inspirant des cartes Pokémon de son fils. Aux couleurs vives et saturées, Dan agglutine de nombreuses reliques et références anciennes. Son utilisation d’une langue morte, le latin, pour titrer chacune de ses œuvres indique aussi l’intérêt de l’artiste pour un passé lointain. Le livre présent dans Alligatoridae encyclopedia semble sortir d’un cabinet des curiosités de la Renaissance. Autres motifs intrigants : des lignes rouges reliant ensemble des éléments donnent l’envie d’y trouver un sens caché, comme dans les livres d’un autre Dan, mais celui-ci étant plutôt l’auteur de romans de complots. À suivre les pointillés des yeux du chat féroce, nous comprenons que le jeu favori de l’animal serait le badminton. Probablement parce qu’il peut utiliser à répétition ses talents sur le volant ou, comme il est surnommé ici, le « moineau ».

Photo : Marc-Antoine Hallé

CENTRE DE PLEIN AIR DE BEAUPORT

Exposition photos DE CHARLES-ÉTIENNE BROCHU

Par sa pratique artistique, Charles-Étienne Brochu entreprend d’écrire et d’illustrer des maximes, ces formules parfaitement calibrées qui mettent à jour des réalités banales. Il s’amuse à créer des scènes incongrues où certains éléments sont révélés, tandis que d’autres sont délibérément dissimulés. Au bas de chaque illustration, quelques mots accompagnent ces assemblages de personnages et de textures. L’artiste garde volontairement les connexions floues entre les images et le texte. La plupart des humains y apparaissent en fâcheuse posture, tandis que les créatures y semblent imperturbables. Les courtes phrases ou exclamations n’aident que partiellement à saisir la nature de leur relation, et elles pourraient s’appliquer à une panoplie de circonstances. Libre au visiteur d’interpréter ces situations!

Photo : Marc-Antoine Hallé

PARC DU BON PASTEUR

Exposition photos du collectif Ambitieux

Interrogés à propos de leurs masques favoris, les membres du Collectif Ambitieux, Anne-Christine Guy et Kaël Mercader, répondaient : « [Les masques] pour se déguiser! Surtout pas ceux que l’on utilise pour cacher sa vraie nature. Chez les Ambitieux, on aime l’authenticité. » Peut-on vraiment se masquer et rester authentique? Sur ces panneaux, vous pouvez découvrir une aventure originale au cours de laquelle le duo flâne dans la ville de Québec, coiffé de masques de sa confection. Anne-Christine et Kaël changent de personnage comme de vêtement, en utilisant l’urbain en tant que décor idéal pour leur amitié. Leurs cellulaires se présentent comme des accessoires essentiels, des outils de prédilection pour archiver leurs péripéties et les partager. À quand un « filtre ambitieux » que chacun pourrait utiliser pour révéler l’authentique figure animalière qui est en lui?

Photo : Marc-Antoine Hallé

CENTRE DE PLEIN AIR DE BEAUPORT

Dans la cosmologie inuite, il n’existe pas de hiérarchie entre les animaux et les hommes. Chaque être du cosmos possède un esprit pouvant se connecter à celui des autres. Tout au long de sa carrière, Kenojuak stimule ces connexions invisibles par ses dessins et estampes. Le hibou partage ses plumes avec celles des oies. Le plumage des bernaches se confond avec l’anorak d’une femme inuite. L’éclat des écailles d’un poisson s’étire pour devenir de longues parures en dégradés de rouge et de bleu. Dans cette ménagerie d’œuvres issue de ses 50 années de carrière transparaît la maîtrise de sa main au crayon et à l’encre.

Photo : Marc-Antoine Hallé

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