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Florence Gariépy et Julia Caron Guillemette

Le volet jeunes commissaires est présenté par Loto-Québec

Florence Gariépy

Canada, Québec.

Florence Gariépy est candidate au doctorat en histoire – concentration histoire de l’art – à l’Université Laval, en cotutelle avec l’Université de Genève. Ses plus récentes recherches l’ont amenée à se questionner sur les construits de l’art moderne, les notions d’identité artistique et les problématiques féministes qui s’y rapportent. Depuis plusieurs années, elle occupe un poste de guide-animatrice au Musée national des beaux-arts du Québec, en plus de s’impliquer dans différents projets de médiation culturelle. Lors de la dernière édition de la biennale, Florence a également agi à titre de cocommissaire de l’exposition collective EXOMARS.

Julia Caron Guillemette

Canada, BAIE-SAINT-PAUL.

Julia Caron Guillemette est candidate à la maîtrise en histoire de l’art à l’Université Laval. Elle s’intéresse aux pratiques actuelles autochtones et à leur réception, ainsi qu’aux notions d’identités, de genre, d’environnement et de féminisme émergeant de pratiques contemporaines. Elle assume actuellement les fonctions de conservatrice-éducatrice au Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul. Elle a aussi participé à la médiation du Musée national des beaux-arts du Québec, comme guide-animatrice et agente culturelle. Récipiendaire de la bourse d’études du Conseil de recherches en sciences humaines, elle rédige à l’occasion des comptes-rendus d’exposition pour des périodiques.

19 février au 24 avril 2022

Université Laval, pavillon Desjardins

Ostentation

Depuis quelque temps déjà, on peut observer sur les réseaux sociaux l’apparition d’une nouvelle tendance : les gender reveals. Rituels jalons des grossesses actuelles, ces célébrations de dévoilement du sexe se font inconsciemment les témoins des nombreux biais persistants entourant l’identité de genre. Derrière les nuages de fumée et de confettis, des questions s’esquissent : quelles attentes ces parents auront-ils en matière de performance de genre envers leur progéniture? Tous les efforts derrière ce culte de l’identité sexuelle sont-ils la façade d’une monumentale illusion?

S’inscrivant dans la lignée des études sur le genre, Ostentation peut être définie comme la « volonté de mettre en évidence, d’afficher, d’exhiber les différentes facettes d’une féminité performée avec ou sans fard ». En ce sens, l’exposition a pour objectif de remettre en question les construits socioculturels entourant les rôles sexués et les rapports de pouvoir entre les genres. S’il est désormais globalement admis que la féminité ne relève pas de déterminants d’ordre biologique, que signifie aujourd’hui être ou devenir femme?

Les quatre artistes du projet, Carol-Ann Belzil-Normand, Chun Hua Catherine Dong, Laure Jambel et Elise Pakiry, proposent autant de redéfinitions de ce que « femme » peut signifier et impliquer. Leurs œuvres, réalisées dans une variété de techniques, remettent en question les idées reçues et a priori de notre société, nous autorisant à penser la féminité à l’intersection d’autres rapports sociaux inégaux. Chaque artiste met en lumière une facette différente de ce concept, telle que la biologie reproductive, le cadre comportemental, la division sociosexuelle du travail, voire la fluidité de genre, invitant ainsi à une réflexion collective.