18 février au 25 mars 2022

bibliothèques de Québec

Double : provoque une rencontre, celle du spectateur et d’un ailleurs interrogeant le réel. À travers le filtre de la notion d’inquiétante étrangeté freudienne, les expositions composant l’ensemble invitent à faire l’expérience de ses manifestations. Double : se déploie en quatre lieux, où chaque artiste s’approprie son expression et met en relief ses visages.

Sous le prisme de l’incertitude, Laurence Dauphinais donne à voir un confinement de l’être dans un ailleurs. Les lieux suggérés dans les œuvres paraissent indéterminés, à la fois vastes et reclus. Les figures évoquées, enfermées de l’autre côté du miroir, se meuvent en un espace incertain.

Dans ses œuvres, Anouk Desloges remet en question la notion de désir. Entre ravissement et fascination, cette quête du manque vers la plénitude suppose un jeu de tension où se dessine l’horizon du désir. Les œuvres dévoilent l’expérience onirique et mélancolique de cette quête vers l’autre.

À travers son exposition, Mathilde Bois s’intéresse à l’expérience fuyante et insaisissable du regard. Ses œuvres en voie de disparaître se laissent deviner, des regards étrangers semblent s’esquisser. Des visages muets, impersonnels et presque fantomatiques prennent alors forme. Des masques à la vision brouillée reflètent une intériorité qui échappe au premier coup d’œil.

De son côté, Gabrielle Brochu déploie une réflexion sur l’identité gémellaire. Les œuvres explorent le paradoxe d’une individualité formée par la ressemblance à l’autre. Marquée par un sentiment d’être paire et en perpétuelle quête d’elle-même, l’artiste donne à voir cette identité indéterminée. Oscillant entre fusion et division à cette seconde présence, un nous-moi émerge – celui-ci divisé et dilué.